Androgyne, c’est-à-dire à la fois homme et femme.
Tu te souviens du Banquet de Platon en cours de philo? « Chacun cherche sa moitié »
Pour ma part ce mythe m’a tellement marqué et j’avais tellement envie de le comprendre… ça raconte que Zeus, craignant le pouvoir des androgynes, les aurait coupé en deux, les condamnant toute leur vie à rechercher leur moitié, leur part manquante…
En fait il s’agit de retrouver la complétude que tu es déjà, à l’intérieur de toi
De faire UN avec toi-même
L’union fait la force veut dire l’union avec toi-même
Et qu’est-ce qui aurait été brisé, séparé… ?
Ce qui fait de toi un être complet, puissant, dangereux parce que cela te rend autonome et libre…
En vrai il n’y a jamais eu de division, ta moitié ne t’a jamais quitté, elle est là en toi, elle a toujours été là,
Seulement profondément blessée…
Cette partie de toi qui a été négligée, bâillonnée, maltraitée depuis si longtemps
Cette partie essentielle qui à force d’être censurée n’est plus que rage et qui te ronge, te consume de l’intérieur tel un feu, un incendie
Tu en as tellement peur… inconsciemment…
Oui peur, tellement elle est libre, indomptable, illimitée, inexplorée, imprévisible, puissante…
Tel un cheval sauvage…
Il s’agit de revenir vers elle, de la retrouver, de lui demander pardon de l’avoir écarté de ta vie,
de lui dire à quel point tu as besoin d’elle, de lui dire qu’elle est unique, de lui confier tes secrets, de la laisser te questionner, de reprendre tout depuis le début…
Personne n’a dit que c’était facile
Personne n’a jamais dit que ce serait aussi difficile… (tu te souviens de Coldplay, The Scientist)
Et là, tu es UNI au-delà de ce monde illusoire, éphémère et conditionné…
Tu es uni à ton amour de toujours
Celui qui ne cesse de t’inspirer
Tu te sens à nouveau vivant(e)
Tu te sens accueillie, entendue, reconnue, unique, libre, inspirée, autorisée et même encouragée à être complètement toi, dans ta parfaite imperfection
Tu sens un espace tellement grand, voire illimité à l’intérieur duquel tu peux créer, t’exprimer, te raconter…
Caroline Karout
