Eléa que j’accompagne depuis un certain temps fait souvent un rêve étrange et pénétrant d’un monde à la fois impalpable et bien réel.
Elle dit que, à l’image d’Alice descendant dans le terrier du lapin pour se rendre aux pays des merveilles, son esprit navigue entre deux états de conscience : le monde de sa vie quotidienne qui se rapproche à peu de chose près, d’une course poursuite et d’une gestion de l’urgence pour survivre ; et un monde plein de sens, organisé par des lois logiques, limpide, où le hasard n’existe pas.
A certain moment elle le sent, elle le perçoit tout proche. Et l’instant d’après il se dissipe face à son monde quotidien incompréhensible, dirigé par des lois humaines, qui lui semblent arbitraires.
J’ai trouvé intéressant de partager son récit ici avec vous :
C’était un temps où la Terre était peuplée d’êtres très évolués. Ces êtres vivaient à l’écoute de leur nature profonde. Ils vivaient aussi en accord entre eux et dans le respect de leur environnement. Des maîtres spirituels vivaient parmi eux ; ils les inspiraient et les guidaient dans leur accomplissement. Les êtres humains étaient sains d’esprit et en pleine santé physique, ils vivaient tous dans l’abondance. La vieillesse et la maladie n’avaient pas de prise.
Ils vivaient sur Terre comme dans un paradis. Ils jouissaient des plaisirs simples de la nature et des bienfaits qu’elle mettait à leur disposition. Le manque et la souffrance n’avaient pas leur place. Chacun s’adonnait à son art, pas de notion de travail et aucun besoin d’argent. Les besoins de chacun étaient naturellement comblés.
Le flux de la vie était au service de tous les êtres qui peuplaient la Terre. Le soleil offrait sa lumière et réchauffait le corps et le cœur de tout ce qui vivait. L’eau coulait en abondance. L’air était pur. La terre était nourricière. Les éléments unissaient leur force et inondaient le monde de bienveillance.
La terre regorgeait de prairies embaumées, de fraiches vallées et de prés verdoyants jonchés de fleurs odorantes. Il était même possible d’entendre le chant des sphères. La douceur de vivre était sans pareille.
Seuls des êtres très avancés étaient autorisés à vivre sur Terre. Un environnement de paix, de joie et d’harmonie y régnait afin que chacun puisse s’adonner pleinement à son art et apprendre à le maîtriser à la perfection.
Ainsi chaque être en s’accomplissant individuellement apportait sa contribution au tout et enrichissait encore plus ce lieu protégé.
Alors au terme de sa description, Eléa me confie qu’elle a réfléchi et qu’elle se réfère à une loi de la Vie, que nous avons abordée ensemble, selon laquelle tout existe dans le non visible avant de devenir visible à nos sens. Alors elle laisse exploser son enthousiasme et m’explique que si ce monde existe dans son esprit, dans son rêve, c’est qu’il se trouve à l’état de germe, et donc qu’il est en train de grandir, et qu’il va émerger dans le monde concret ! Puis elle lâche tout naturellement : ou alors, il existe déjà et je ne le vois pas !
Eléa se pelotonne à nouveau au fond de son fauteuil et continue : et si la solution pour y entrer c’était soi-même ? Et si nous étions nous-même le changement que nous souhaitons voir ? Si chacun incarnait le changement ? Changement de regard, changement d’état d’esprit, changement de schémas mentaux, changement de croyances, changement de logiciel interne…
Je ne pouvais que sourire et acquiescer face à tant de simplicité, d’innocence et de spontanéité. Et si ces adjectifs étaient les clés pour voir vraiment.
Et cela me renvoie à une phrase notée avec soin au fil de mes lectures : « Vous ne voyez que ce à quoi vous croyez, alors croyez et vous verrez. » Car tout ne tient son existence que par l’importance que vous lui accordez.
Comme disait Gandhi : « Nous devons être le changement que nous voulons pour le monde ».
Un article intéressant sur le nouveau paradigme de la culture du partage